LA PREUVE ENTRE ARGUMENTATION ET IMAGE
projet partenarial 2011-2012
modifié le: 2012-09-03
 

Le projet de séminaire commun entre l’UMR STL, l’Université d’Artois et le Centre d’histoire des sciences de Gand s’inscrit dans la volonté de confronter différentes traditions méthodologiques autour de la question des rapports entre la preuve et l’image. Il est né des recherches menées depuis deux ans dans le cadre du séminaire « Ecritures scientifiques » (UMR STL) dirigé par Frédéric Brechenmacher (Université d’Artois/LML EA 2462), Lucien Vinciguerra (Université Lille 3/UMR STL) et Anne-Lise Rey (Université Lille I/UMR STL). Le projet de ce séminaire était de prêter attention aux modalités d’écriture dans la constitution de la pensée scientifique en refusant de se donner comme une évidence la distinction entre la théorie scientifique et ses effets textuels pour interroger en amont de ce partage l’intrication du texte et de la théorie. Ce séminaire a donc tour à tour interrogé les théories scientifiques du passé du point de vue de la question du style, des poétiques, de la narration, de la rhétorique, de l’écriture symbolique etc. (http://perso.univ-lille3.fr/~lvinciguerra/es/ecritures_scientifiques.html).

De son côté, le centre d’histoire des sciences de Gand qui fut longtemps incarné par la figure emblématique de Fernand Hallyn et ses travaux majeurs autour de la rhétorique de la science poursuit aujourd’hui son travail sur des projets plus larges, mais sans perdre de vue cette inspiration essentielle. Cela est tout particulièrement évident dans le nombre considérable de projets de recherche actuels qui sont centrés sur la diversité des stratégies épistémiques et argumentatives utilisées par les savants de l’Age classique dans leurs tentatives pour  défendre l’importance épistémique de leurs réformes en philosophie naturelle et dans les mathématiques.

Le projet de séminaire commun voudrait désormais s’attacher à interroger les procédures argumentatives ouvertes dans les pratiques scientifiques par le recours à l’image, ou en un sens plus large, par le recours à une économie visuelle (qui mobilise diagrammes, dessins, modèles, figures, photographies de tout type, images virtuelles, cartes, etc.).
 

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